La chronique de Dave

La saison tire à sa fin… Après un début d’année trop chaud, un printemps maussade et un étéimage001.png mitigé, le nombre de jours pour grimper a été phénoménal surtout sans période de grandes chaleurs ou de pluie continue. Les grimpeurs mais aussi la végétation en ont bien profité.  Presque tous les soirs de la semaine nous étions une bande de Namurois à profiter de ces soirées. Renaat et Tony, qui ont dépassé la septantaine, et avec eux quelques autres « anciens », comme Joe,  jardinaient dans « leurs » voies côté Anna, lutte inégale avec orties et ronces.  Par contre les week-ends étaient souvent pénibles… Heureusement il y avait les clubs de Namur ou du Brabant et le Serac pour respecter et soutenir les efforts que nous y faisions et entretenir la bonne humeur : rien ne vaut d’être témoin et de pouvoir rigoler du cafouillage avec des rappels coincés, des cordes et des cailloux qui tombent sur la cordée en dessous (!), édulcoré par les disputes des « autres », tout cela agrémenté d’une immersion linguistique d’un vocabulaire douteux dont je n’osais pas toujours faire la traduction. Et comme rien ne vaut le « mauvais exemple », c’était au moins la preuve « in vivo » que les mesures concernant le  massif de gauche, les recomman-dations et la surveillance sont vraiment nécessaires.

Heureusement les incidents ont été limités.  Il y a eu malheureusement un suicideimage003.png
(sans rapport avec l’escalade) et quelques blessés mais la majorité des interventions
« alpinistiques »  font plutôt sourire… donc les leçons et conseils se limitent à vous demander de ne pas laisser tomber votre corde de rappel quand vous êtes au relais, de vérifier qu’elle est longue assez pour éviter de penduler pendant quelques heures en dessous des surplombs, de contrôler que les deux bouts ont la même longueur et arrivent tous les deux en bas, de ne pas oublier votre second en haut surtout quand il est spécialiste en  salle et moulinettes mais nul en rappel et, même si vous êtes pressés, ne partez pas avec ses clefs de voiture… mais comme nous n’étions que spectateurs, l’honneur est sauf.

Alors il y a eu le challenge parrainage avec une soixantaine de participants et quelques constatations amusantes. En réalité beaucoup d’anciens se sont excusés (ayant gardé leurs petits enfants pendant les vacances, ils partaient à la fin de la saison) et les jeunes préparaient la rentrée des classes. Quant aux présents, les anciens venaient pour rencontrer les jeunes avant qu’ils ne se cassent la figure en montagne…, les jeunes pour voir les anciens avant qu’ils ne disparaissaient… Les mentalités ont donc changé ; l’âge variait entre 14 et 85 ans et, comme pour chaque décennie le nombre de participants était à peu près égal, la répartition mathématique était parfaite. Beaucoup de compagnons de cordées ayant l’habitude de grimper ensemble se sont mélangés avec la promesse de se recontacter… mais pour moi, le plus incroyable est d’avoir retrouvé  Francis Bechet. J’avais grimpé avec lui dans les années 60 et puis, il a eu un accident : il était passé à 140 km/h, avec sa voiture sport, sous un train. Comme l’on n’avait plus rien entendu de lui, on croyait
image005.pngqu’il était mort… que nenni…, après une longue convalescence, il était parti travailler dans une ambassade.  Et bien, il était là, avec sa tête d’Einstein, cherchant  une victime pour  faire grimper sa fille… et si vous aviez rencontré sa fille vous comprendriez que les « soi-disant » victimes ne manquaient pas. Il possède encore toute sa correspondance et les photos d’époque notamment avec Claudio Barbier, preuves qui  risquent de ruiner ce qui reste de notre réputation des années soixante  quand nous étions « sages ».  
Reste les statistiques : cela donne une idée du travail de contrôle.  Evidement il y a ceux que je n’ai pas réussi à « dénicher», comme je ne dormais pas à Dave  et que je n’y passais qu’une fois par jour !
Quelques constatations :
Comme cette année les prévisions du temps étaient souvent mauvaises, les gens de Namur et du CAB venaient souvent seulement l’après-midi ou tard le soir alors qu’il n’y avait personne certains week-ends de pluie et même de beau temps quand la météo s’était trompée. En plus ils évitent les week-ends vu que les rochers sont trop encombrés, etc.
Donc en général du coté CAB  l’ambiance est bonne, les contrôles bien acceptés, les conseils suivis… et pour les autres représentants…, vous les avez vus à l’œuvre.
Avec l’hiver qui s’approche (l’heure que l’on va encore changer), finies les belles soirées sur les rochers mais de belles journées ensoleillées et calmes en perspective… C’est aussi l’occasion de faire un « brin de toilettage » dans les voies…  

Eddy Abts <Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.>

 

Le 31 août  en images :  le BBQ de rentrée….

 BBQ Freyr
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