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Quentin DelavignetteComme chaque année Quentin Delavignette guide de haute montagne U.I.A.G.M.
et le CAB Namur-Luxembourg
vous proposent des stages en montagne.

Animateur SNERéservée aux membres du CAB (cotisation pleine), qui grimpent en tête en falaise depuis au moins 2 ans dans le niveau 4c/5a minimum.
 
Voir tous les détails dans la rubrique Infos/Stages/Treks

Un weekend de Toussaint à Fontainebleau

 Fontainebleau"CAB News 20/10/2008 Toussaint à Fontainebleau " : C’est dans 10 jours ça, un peu tard pour s’organiser, puis la météo de la Toussaint, n’est guère mieux à Paris qu’au plat pays : des températures pas terribles et de la pluie, puis prendre de la hauteur sur des cailloux d’à peine quelques mètres, quel intérêt ? Sans compter qu’avec un peu de chance, je n’y connaîtrai personne… bon, ça me plaît, je prends !
Jeudi 30 octobre : Après un trajet entièrement sous la pluie, comportant notamment des divers plaisirs dont recèle le périph’ parisien, sur lequel nous nous sommes attardés près de deux heures, Aline Mayné, Geoffrey Szablot et moi sommes arrivés à la base de Buthiers à 22 h 30. Ceux qui n’ont pas oublié la moitié de leur tente ont pu monter celle-ci, avec le sourire que procure la pose des bâches sous la pluie à la lueur de la frontale.

Au petit matin du vendredi, nous découvrons les personnes avec qui nous allons passer le w-e : Katrine Lux, Marie Fornasari, Annie Triffet, Christian et Franca Robin accompagnés de leur petite fille Adeline Kaisin, et bien sûr notre guide Pierre Ciparisse.
La pluie n’ayant pas encore pris fin, nous sommes partis à la découverte de la forêt de Fontainebleau. Nous avons exploré la zone des Trois Pignons par une partie du magnifique circuit des 25 bosses, et ses quelques passages que les averses ont rendus délicats. Tout au long du parcours, notre envie de grimpe a été titillée par les appétissants blocs détrempés, entre lesquels nous nous faufilions, avec plus ou moins de facilité.
La météo devenue plus clémente, en fin d’après-midi il a été possible de chatouiller du caillou dans le secteur du Diplodocus. Même si la plupart des parois restaient glissantes, le plaisir d’effectuer quelques mouvements sur les blocs était bien présent.
Le soir venu, pour les 14 ans de la volubile Adeline, nous avons eu la chance de goûter aux délicieux gâteaux d’anniversaire préparés par Franca, accompagnés de jus de pomme (et autres douceurs venues de Belgique et de l’Hexagone).
Juste après, sont arrivés les derniers, mais non les moindres, membres du groupe. Il s’agit de Jonathan Pomes, Denis Bertrand, Pierre Streel et Stéphane Focant.  C’est sans aucune difficulté qu’ils sont entrés dans la troupe, d’autant qu’ils arrivaient avec une merveilleuse nouvelle : la météo sera bonne pour samedi et dimanche !
Samedi matin : pluie ressemblant furieusement à notre drache nationale. Certains sont restés visiter les alentours du camp, et la plupart sont partis terminer le circuit des 25 bosses.  Le tour s’est achevé au monument de la croix de Lorraine, où la pluie a définitivement cessé. Le temps d’un Grany® qui donne la patate, et le sac de Pierre S. avait pris quelques kilos de roche. Nous avons ensuite rejoint le secteur du Cul de Chien pour grimper jusqu’au crépuscule.
Le timing étant surveillé de main de maître, nous étions revenus aux voitures avant que les lampes de poche ne soient nécessaires.
De retour au campement, l’heure était à l’apéro, suivi du dîner, et de l’ouverture de châtaignes (et accessoirement d’un doigt) puis enfin, de la fameuse fraise de Suarlée !
Dimanche matin à notre arrivée, comme des Hollandais à Freyr, seuls des Belges étaient présents au secteur J.A. Martin. Cette journée magnifique, et presque chaude, nous a permis d’évoluer sur les différents parcours de blocs.  Là bas, chaque pas cache une nouvelle manière de grimper, à trouver seul ou avec l’avis des autres. Tantôt un passage facile, tantôt un mètre dans lequel il faut s’accrocher. Certains disent même qu’il y a encore du sang et des ongles sur quelques tracés…
Nous  n’oublierons pas avoir du faire preuve d’humilité, confrontés à des dialogues ressemblants à :
-     Houlàhoulà (*), pas évident ce passage !
-     ‘faut se dire que ça tient.
-     C’est déjà un bon 6 ça, non ?
-     Alors, parcours orange, voie n°10 : 3+
-     …

Après les devenus traditionnels crochetages du talon et autres pieds-oreilles, le weekend s’est terminé par un retour sans histoires. Aline et moi sommes maintenant d’accord pour dire que le GPS permet de voir du pays, et que le mode d’itinéraire « sans péages » n’est pas forcément le plus économique, et certainement pas le plus rapide.
Quoi qu’il en soit, c’est dans ces magnifiques paysages de Fontainebleau, dans lesquels se conjuguent plages de sable fin et bruyères d’où émergent pins et chênes, parsemées tantôt d’un cafouillage de blocs rocheux, tantôt d’une harmonie de voies de toutes difficultés, que nous avons fait des découvertes, de la rando, de la grimpe (et des tests d’imperméabilité Gore-Tex®…) ; mais surtout, nous avons rencontré de nouveaux partenaires avec qui pratiquer nos sports de prédilections, ainsi que d’autres que nous serons heureux de revoir aux détours d’une activité du Club, pour de nouveaux souvenirs.
* Annotation culturelle : le Houlàhoulà est un gros oiseau avec des toutes petites pattes. Contacter J.P. pour une définition plus complète.

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Delecosse Olivier