« Le beau temps menace et la neige est tranquille … ». C’est sur ces mots de Luc que le groupe (Luc, Christiane, Isabelle, Michel, Didier, Philippe et JF) part vers la Maurienne, à l’assaut de l’Albaron.
Après un trajet sans histoire mais plein de potins, me voilà désormais au fait du groupe Neige et Montagne dont c’est ma première sortie (et du coup chargé du compte-rendu ;-).
Une nuit paisible à Chambéry et nous voilà au pied des pistes du charmant village de Bonneval-sur-Arc. Mise en ordre des sacs, recherche (d’)ARVA dans la voiture, le soleil brille et l’on chausse les skis pour une remise en jambe sur le domaine. Les remontées s’enchaînent, l’altimètre s’affole. Certains ne résistent pas au joli couloir de la Fontaine. Je les y rejoints, victime de prosélytisme 😉
Une dernière remontée mécanique nous amène sur la trace menant au refuge des Evettes. Quelques trois cents mètres de dénivelés plus tard, le refuge (2590m) apparaît. Les conditions clémentes annoncées durant le week-end font que c’est nombreux que l’on s’y retrouve pour y passer la nuit. L’apéro et le repas se passent sous le nez de l’Albaron qui change sans cesse de couleur au fur et à mesure que la soirée avance.
Samedi, 7h00, on quitte le refuge en ordre dispersé pour la traditionnelle vérification des ARVAS par Luc. Après une longue traversée dans le cirque des Evettes, la montée commence. Isabelle est partie comme une bombe par peur d’être trop lente, on ne la rattrapera que sous l’arrête menant au sommet. Les autres enchaînent les conversions entre deux conversations sous un paysage à couper le souffle. Au vu de la dureté de la neige, les couteaux se révèlent vite nécessaires avant de chausser les crampons. L’arrête est belle et l’ambiance alpine. Le sommet (3637m) dégagé nous permet de réviser nos classiques (Mont Viso, Barrière des Ecrins, Mont Blanc… ).
La redescente débute par un court rappel pour atteindre le glacier du Coleron. Christiane est à la manœuvre et à la photo. La neige a du mal à se réchauffer et les jambes commencent à se faire douloureuses. La descente se fait tranquillement, ponctuée de petits détours pour éviter les rochers, jusqu’à atteindre le refuge d’Avérole (2210m) perché sur un promontoire.
Le refuge est à nouveau bien rempli mais accueillant. Le gardien, taquin, annonce de la marmotte pour le repas. Finalement, ce sera plus classique et roboratif (dios/polenta).
Dimanche, 7h00, l’objectif de la matinée est d’atteindre la pointe Marie (3313m) qui ne présente pas de difficulté technique. Les sacs sont allégés du matériel (à priori) inutile et on part en remontant un couloir digne de la fontaine.
Le soleil remplace vite l’ombre et la montée se fait sous un paysage et une luminosité exceptionnelle. Pressé par le temps, on s’arrêtera au col des Pareis (3212m) qui sera atteint en regrettant les crampons et les piolets laissés au refuge. La pente étant peu exposée, tout se passe cependant sans encombre.
De retour au refuge, c’est la redescente vers Bessans où, après avoir poussé longuement sur les bâtons, on retrouve les voitures.
Un joli sommet en compagnie de passionnés de montagne bien sympas, je n’ai pas été déçu par ma première sortie Neige et Montagne ! Merci à Luc pour l’organisation et à tous pour cette magnifique sortie. Vivement de nouvelles aventures!
Jean François